Le séisme de la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, dans le procès des assistants parlementaires européens du FN, a provoqué de très nombreuses réactions politiques, ce lundi 31 mars, en France comme à l’étranger.
Marine Le Pen, qui sera l’invitée du journal télévisé de 20H de TF1, a reçu plusieurs soutiens à l’étranger après l’énoncé du jugement. Le Kremlin a déploré une “violation des normes démocratiques”. “Je suis Marine !”, a écrit de son côté le Premier ministre hongrois Viktor Orban sur X. Le chef du parti d’extrême droite à la tête de la coalition néerlandaise Geert Wilders s’est dit lui “choqué” par la condamnation qu’il juge “incroyablement sévère”.
“Une décision très lourde et exceptionnelle”
“C’est la démocratie française qui est exécutée”, a réagi le président du RN Jordan Bardella, qui a rejoint Marine Le Pen au siège du parti à la mi-journée. La “seule culpabilité” de Marine Le Pen est qu’elle “menait notre camp sur le chemin de la victoire”, a lancé sur X la nièce de Marine Le Pen, l’eurodéputée Marion Maréchal.
“Ce n’est pas aux juges de décider pour qui doit voter le peuple. Quels que soient nos désaccords, Marine Le Pen est légitime pour se présenter devant le suffrage”, a écrit sur X le leader du parti Reconquête, Eric Zemmour.
A droite, le chef de file des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a regretté “une décision très lourde et exceptionnelle”.
“La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple”, affirme Jean-Luc Mélenchon
“La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple”, a affirmé pour sa part Jean-Luc Mélenchon. “C’est à cela que servirait le référendum révocatoire dans une 6e République démocratique”, ajoute le leader de La France insoumise dans un message sur X, après que le parti de gauche radicale a indiqué vouloir “battre aussi demain dans les urnes” l’extrême droite “quel que soit son ou sa candidate”.
A l’inverse, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier a estimé que la dirigeante d’extrême droite devait “payer sa peine”.
Au sein du bloc central, la députée Renaissance Prisca Thévenot a appelé les élus du RN à “respecter” la décision de justice, tandis que l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale Sacha Houlié s’est interrogé sur X : “À quel moment peut-on penser qu’un juge ne va pas appliquer la loi ?”
Source